Le
monde est moche.
Tout
commence par l’écoute du journal…
La
misère humaine, les viols, les agressions, le racisme, la corruption, les
inégalités, la destruction de nos ressources vitales, la violence, la brutalité, la cruauté, la tyrannie, la bêtise…
Les
êtres humains ont un don pour l’autodestruction.
J’ai
beau m’employer chaque jour à trouver du beau et de l’espoir, il m’arrive de me
demander pourquoi faudrait-il chercher à sauver ce monde ?
et
pourtant je fais partie des privilégiés de ce monde.
Je ne
suis ni riche, ni populaire, ni célèbre.
Je
suis privilégiée tout simplement parce que sur cette planète être en bonne santé,
avoir un emploi, un toit sur sa tête, et la possibilité de s’interroger sur son
modèle de vie n’est pas donné à tous.
J’ai
beau questionner ma façon d’être et de de consommer, je me sens parfois happé
par une spirale infernale que rien n’arrête.
Je
suis dans un train lancé à pleine vitesse vers un mur.
Mais comme
les wagons du train, nous sommes tous liés les uns des autres, ma survie dépend
aussi de la survie des autres, mais nous l’avons peut-être oublié.
Nous
nous sommes résignés devant l’ampleur de la difficulté, nous n’avons plus
confiance ni en la politique, ni en l’avenir, ni en l’autre.
Nous
nous berçons d’illusions, nous prenons tout ce qu’on peut pour profiter du
confort et de l'instant immédiat en fermant les yeux et en oubliant que nos enfants en paieront les
conséquences.
Je me
sens parfois étrangère à ce monde égoïste, brutal, destructeur.
Parfois,
je suis avec ma fille, nous inventons des histoires, nous créons des univers
imaginaires.
Et
moi, je rêve de lui offrir un monde meilleur et même le meilleur des mondes.
Pour
avoir cette force de rêver, je remercie toutes les personnes autour de moi qui
m’apportent suffisamment de confiance, d’écoute et d’amour.
Pour
garder le courage, toujours.
De
rêver, de garder l’espoir de rencontrer de belles personnes, de rire, de
chanter, d'être surprise, d’être soi, de se questionner, d’aimer, de changer, d’être en harmonie
avec le vivant de cette planète, de découvrir, de créer, d’être heureux et de
vivre en toute simplicité.
Si le
monde ne me correspond pas, je peux faire en sorte que mes choix personnels
soient le reflet de mes valeurs.
Si le
monde ne change pas, je peux faire en sorte que lui ne me change pas.
Garder l'étincelle au fond de mon cœur.
C’est moi,
je suis celle qui rêve d’un monde meilleur.
Merci
aux yeux merveilleux de ma fille de me donner cette force et cette envie.
Extraits choisis
« Un jour viendra le soleil éteindra sur moi sa lumière et se lèvera pour
faire de toi, le nouveau roi.
Tout ce que tu vois obéit aux lois d'un équilibre délicat, en tant que roi
tu dois comprendre cet équilibre et respecter toutes les créatures de la fourmi
qui rampe à l'antilope qui bondit.
Quand nous mourrons notre corps se transforme en herbe et les antilopes
mangent l’herbe.
C’est comme les maillons d’une chaîne dans le grand cycle de la vie.
Quand chacun se demande ce qu'il peut gagner, un vrai roi se demande ce
qu'il peut offrir »
Le roi Lion Disney
Merveilleux album "Des roses et des orties" Francis Cabrel
On
serait des gens formidables
Des êtres parfaits
Des chanteurs charmants, charitables
Humbles et discrets
Contre toutes les injustices
Et de tous les combats
Mais on est normalement égoïste
Et c'est chacun chez soi
Des êtres parfaits
Des chanteurs charmants, charitables
Humbles et discrets
Contre toutes les injustices
Et de tous les combats
Mais on est normalement égoïste
Et c'est chacun chez soi
Et en quelques couplets
On ferait la Terre plus belle
L'homme moins mauvais
Ça ferait de nous des êtres rares
Et comme immortels
Mais on fait des petites chansons qui se fanent
Et on se fane avec elles
On
ferait des chansons utiles
À la société
Pour en dénoncer les dérives
Et les absurdités
Comme tirer sur un oiseau qui chante
Une cartouche en plein cœur
Mais on fait des petites chansons hésitantes
Et on regarde ailleurs
À la société
Pour en dénoncer les dérives
Et les absurdités
Comme tirer sur un oiseau qui chante
Une cartouche en plein cœur
Mais on fait des petites chansons hésitantes
Et on regarde ailleurs
Et de toute beauté
Comme on serait né avec des ailes
Ça serait pas compliqué
On aurait des mots qui touchent
et qui transpercent
Les traîtres et les menteurs
Mais on fait de petites chansons
pour le commerce
Et on tremble de peur
Des divinités
Considérés comme une chance
Pour l'humanité
Il suffirait qu'on apparaisse
Pour que le monde soit heureux
Mais en fait, les gens nous aiment
et puis nous laissent
Et c'est sans doute mieux