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Graines de voyages à découvrir

mercredi 25 juillet 2018

Maman, pourquoi tu vas au travail ?


Une question qui m'a animé quelques jours.
Ce sont les premières grandes vacances de ma fille mais elle a des difficultés à matérialiser que les vacances durent longtemps alors tous les jours elle me demande :


« Demain, c’est encore les vacances ? »
« Oui, les vacances durent longtemps » et on compte pour essayer d’évaluer ce "longtemps"
« Et toi, maman, tu es en vacances ? »
" Non, moi je vais encore au travail demain"
Et puis, elle est tombée naturellement la question :
« Maman, pourquoi tu travailles ? »


Ce n’est pas la première fois que cette question m’est posée.


J’ai déjà donné plusieurs réponses qui me semblait adapter à son âge :
" Pour gagner des sous et acheter à manger"
"Pour acheter du pain, tu donnes des pièces à la boulangère, et bien on va au travail pour avoir des pièces"
Je me suis même entendu dire : "Si j’avais le choix, je n’irais pas au travail, je resterais avec toi"

Mais sa question est pertinente : pourquoi est-ce que je vais au travail ?
Est-ce que je n’ai pas une meilleure image du travail à lui offrir que le simple fait de gagner de l’argent ?

Pourtant sur la question du travail, j’ai déjà fait un beau parcours.
A tout juste 32 ans, j’ai 10 ans d’expérience professionnel au sein d’un groupe régional, j’ai
validé une VAE (Validation des acquis de l’expérience) et réaliser un bilan de compétences.

A ce sujet, je pense qu’il est vraiment important de pouvoir régulièrement se poser sur son
parcours professionnel.

De ce bilan de compétences, je suis repartie avec une jolie liste d’aptitudes et de compétences : mon profil MBTI me permet d’avoir un prisme de décision en fonction de mes aptitudes naturelles à faire les choses.
Le point sur mes compétences me permet d’avoir un bagage et une expérience à valoriser.

Mais aujourd’hui, mes valeurs ne sont pas en adéquation avec le monde de l’entreprise.
Mes compétences ne sont pas pleinement utilisées, j’ai l’impression de plus apprendre et de vivre sur mes acquis.

J’avais étudié la possibilité de changer de voie professionnelle mais qui s’est conclue par un abandon, il est difficile de reprendre 3 ans d’études, surtout financièrement et également en termes d’organisation.
Bien que cela soit possible et qu’autour de moi, une amie a concrétisé sa reconversion avec brio, bravo Sophie ! ;-)

Bref, on ne peut pas dire que mon travail soit une réelle source d’épanouissement.
Et puis, mon nouveau job de maman est devenu ma priorité et j’apprécie de pouvoir concilier à la fois ma vie professionnelle et personnelle.
J’ai abandonné le cliché de la réussite et de la performance qui veut que dans mon métier il faut devenir une cadre trentenaire dynamique qui bosse 12h par jour en mangeant sur le pouce un sandwich Marie Blachère.

Je suis souvent étonné quand j’entends évoquer le travail dans une conversation, dans la majorité des cas, travailler rime souvent avec la notion d’effort et de de difficulté.


Mais pourquoi le travail doit-il être forcément pénible et synonyme de pression ?
Dans mon secteur administratif, il y a souvent des difficultés à traiter un certain volume sous des délais toujours plus courts mais en général, ce n’est pas uniquement les tâches qui sont le plus difficile à vivre, mais plutôt la mauvaise communication, les rivalités entre collègues, le manque de considération de la hiérarchie…
L’impression de n’être qu’un numéro…


Bref, dans cet environnement particulier, comment peut-on agir pour se sentir mieux au travail ?


Pour ma part, il m’a fallu apprendre à prendre du recul et à moins compenser en acceptant de faire ce que je peux avec les moyens dont je dispose.
Quand je sors de la sphère du travail, il me faut le temps de la route pour faire le tri et me libérer de mes pensées afin de pouvoir pousser la porte de la maison en mode maman.



La difficulté que je rencontre actuellement c’est comment concilier mes besoins et mes aspirations avec un monde de l’entreprise qui mêle souvent rentabilité, budget, compétitivité, productivité.
C’est-à-dire comment évoluer dans un monde à l’opposé de mes valeurs personnelles ?

Mais à quoi je m’accroche pour me lever le matin :
A la confiance qu’on m’accorde quand on me demande un conseil ou qu’on me confie une difficulté professionnelle ou personnelle,
A cette impression d’être utile par le partage de mon expérience ou de mes savoirs,
A ce défi relevé qui me rend fière,
A la bonne ambiance des déjeuners du midi avec mes collègues,
A ce café ou ce thé que l’on partage dans les moments difficiles,
A chaque « bonjour » ou « Merci » que je m’emploie à prononcer avec conviction,
A cette bonne humeur que j’essaye de communiquer,
Bref à ma façon de me comporter et d’interagir avec les autres pour instaurer un climat d’échange, de confiance et de simplicité pour atteindre les objectifs.

Et si la clef de mon épanouissement professionnel était la possibilité de mobiliser et partager pleinement mes savoirs – savoirs faire et savoir être ?
Et si être un bon professionnel pour moi passait par la bienveillance que l’on emploie pour mettre en œuvre ses compétences ?

Comment expliquer à ma fille, que mon épanouissement au travail, je le dois à beaucoup de petites choses, pas forcément à mon statut, au montant de mon salaire mais à la fierté de me dire que je mets en place mes compétences en étant attentive aux autres et dans la bonne humeur.
Pour l’instant, ma réponse est plus simple : j’aide les gens en m’occupant des chiffres et je détourne la conversation…et on verra plus tard en fonction de l’évolution de ses questions.
De temps en temps, elle m'apporte une calculatrice "comme à ton travail maman!" et je sourie. 


Et dans un autre monde ?...
Ne serait-il pas possible de partager ses compétences pour un autre objectif que celui de produire à profusion ou de gagner toujours plus d’argent ?
Et si on avait un revenu universel, notre vision du travail serait-elle la même ?

 
Et vous, pourquoi allez-vous au travail ?

 










Savoir – Savoir faire – Savoir être

 

- Le savoir fait référence aux connaissances théoriques ou déclaratives : c'est la maîtrise du vocabulaire, des normes et des lois, données et caractéristiques sur des produits, outils ou services...
- Le savoir-faire correspond à la maîtrise des modes opératoires et des processus.
- Le savoir-être traduit les opinions, les attitudes et les comportements de la personne.

Petit lexique Corporate


 

jeudi 5 juillet 2018

Suivre son instinct pour se connecter à soi même. Le mieux , c'est moi !


Avant d’avoir ma fille, j’étais différente.
Plus vindicative, j’avais des convictions et des concepts sur l’éducation des enfants
(et sur d'autres sujets)
Je me sentais rassurée par le fait qu’il existe des principes en matière d’éducation, un ensemble de règles universelles mêlant discipline et rigueur qui permettait à coup sûr d’être sur la bonne voie.

Et puis, un jour je suis devenue maman.
Et ma recette est un peu différente : beaucoup d’amour, de patience, d’écoute et de partage et surtout l’ingrédient secret : de l’adaptation et des expériences  !

Devenir maman, on dirait que cela s’est fait brusquement mais en fait, c’est un long processus de construction.

D’abord, je suis tombée enceinte.
Les premiers changements se sont opérés naturellement, puisque mon bébé était relié à moi :
  • Le choix de mes aliments à changé
  • Mon rythme de travail a diminué, là, où je pouvais rester 10 à 12h par jour au bureau, fini les heures supp,  je me suis calé sur un rythme de 8h journalier maxi.
  • La santé et l’évolution de mon bébé étant primordial, moins d’énervement, plus de repos et d’instant détente.

Malgré les désagréments, je me sentais bien enceinte.
D’ailleurs, je me vois encore le jour du terme me caresser le bidon en me disant que je l’aurais bien gardé au chaud pendant quelques jours.
 
Et puis mon bébé est venu au monde…
Je me suis sentie perdue, dès les premiers jours, on est confronté à des tas de problématiques.
On doit faire des choix sous les conseils des uns des autres.
Le sein, le biberon, laisser pleurer, portage, marque de produits d’hygiène, tutute ou non ?...
Bref, ce n’est pas les sujets qui manquent et qui suscitent les partages d’expérience parfois multigénérationnelles.
Il y avait aussi mon corps qui avait traversé une épreuve et qu’il fallait se réapproprier.
Ce corps que j’avais si souvent rejeté parce que n’étant pas assez ceci ou cela, il avait quand même contribué au plus beau des miracles, il méritait certainement un peu plus de reconnaissance.
Et puis au fil du temps, beaucoup de souvenirs de notre propre enfance ressurgissent et viennent aussi apporter des questionnements et soulever des inquiétudes.
Et surtout, les grands yeux clairs de ma fille qui m’aime telle que je suis, même si la plupart du temps, je dois bien l’avouer, je fais juste ce que je peux avec les ressources dont je dispose.
J’ai eu la chance de lire quelques beaux livres qui m’ont aidé à me questionner.
(lectures parentalite-bienveillante)
Il y a eu des moments difficiles mais ma plus belle réussite est la suivante : étape par étape, j’ai appris à suivre de plus en plus mon instinct et à me faire confiance.
Le mieux pour ma fille et pour moi-même, c’était juste moi.
 
Quitte à dérouter quelques personnes sur la route !
La naissance de ma fille a profondément bousculé ma façon de voir le monde et d’interagir avec lui.
Sur ce cheminement, je me sentie connectée avec des personnes mais j’ai aussi perdu des gens sur la route : dans l’entourage, nous avons des gens qui accordent leur confiance et qui manifeste leur soutien dans les moments difficiles et d’autres personnes qui n’ont pas su dépasser leur jugement ou leurs idées reçues.
 
Mais l’essentiel est là, suivre son instinct c’est se connecter à soi-même et se reconnecter différemment aux autres.
Il faut du temps à chacun pour retrouver sa place dans ce nouvel équilibre.
 
Même mon mari a été dérouté par mon nouveau rôle de maman, il est certain qu’un duo qui devient un trio doit faire face à un bouleversement.
Je dois dire que je n’étais pas préparé à vivre ces difficultés.
La vie de famille est en perpétuel mouvement en fonction des besoins et des ressources de chacun à un moment.
Trouver l’équilibre et l’harmonie en famille est un vrai défi.
 
Dans cette recherche d’équilibre, notre famille et nos proches ont parfois été des facilitateurs parfois des obstacles.
Les gens ont une perception de nous-même et modifier cette perception peut en dérouter beaucoup.
Pourtant, on aimerait tous que les gens nous aime tel que nous sommes.
Mais le « tel que nous sommes » n’est pas facile à définir et en perpétuelle évolution.
Je ne suis pas la même personne qu’il y a 10 ans et il y a fort à parier que je serais encore une autre personne dans 10 ans.
 
L’essentiel est de se faire confiance, même s'il y a parfois des périodes de doutes ou de remise en question,  il n’y a que nous qui pouvons décider de notre propre chemin.
 
A l’aube de mes 32 ans, le plus cadeau que je puisse me faire est celui-là :  écouter, ressentir ce qui se passe au fond de moi et agir en accord avec moi-même.
 
Merci à toutes les personnes proches de moi qui m’accompagnent avec bienveillance dans les aventures tumultueuses de la vie.
 
 

We are beautiful no matter what they say
Words won't bring you down


 Pour terminer, je vous laisse découvrir ces quelques mots :
 
"Le mieux, c’est…
 
Le mieux, ce n’est pas le sein.
Ce n’est pas non plus le biberon.
Le mieux, ce n’est pas de le prendre dans les bras.
Ce n’est pas non plus de ne pas le prendre dans les bras.
Le mieux, ce n’est pas de le poser de telle manière.
Ce n’est pas non plus de le poser de telle autre manière.
Le mieux, ce n’est pas de le couvrir de telle façon.
Ce n’est pas non plus de le couvrir de telle autre façon.
Ce mieux, ce n’est pas de lui donner de la nourriture en purée.
Ce n’est pas non plus de lui donner de la nourriture en morceaux.
Le mieux, ce n’est pas ce que dit ta mère.
Ce n’est pas non plus ce que dit ta femme ou ton mari.
Le mieux, ce n’est pas qu’il reste avec une nourrice.
Ce n’est pas non plus qu’il aille à la crèche ou qu’il reste avec ses grands-parents.
Le mieux, ce n’est pas de suivre un certain type d’éducation.
Ce n’est pas non plus de suivre un autre type d’éducation.
 
Sais-tu ce qui est vraiment le mieux ?
Le mieux c’est toi…
 
Le mieux, c’est ce que ton instinct te dicte.
Le mieux, c’est ce qui t’aide à te sentir bien.
Le mieux, c’est ce qui te permet d’être heureux ou heureuse avec ta famille.
 
Car si tu vas bien, ils recevront le mieux. Car le mieux, c’est toi.
Car si tu te sens sûre de toi, ils se sentiront aussi sûrs d’eux-mêmes.
Car si tu estimes bien faire, ta tranquillité et ton bonheur les atteindront aussi.
Car le mieux c’est toi.
Cessons de dire à chaque père ou à chaque mère, ce qui est le mieux pour lui ou pour elle.
Car ce qui est vraiment le mieux pour tes enfants, c’est toi".
 
(Je n'ai pas le nom de l'auteur)
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« Dans la vie, tu vas réaliser qu’il y a un rôle pour toutes les personnes que tu rencontres.
Certaines vont te tester, d’autres vont t’utiliser, d’autres vont t’aimer, d’autres vont t’enseigner.
Mais celles qui sont le plus importantes sont celles qui font ressortir le meilleur de toi-même.
Ce sont des personnes étonnantes et rares qui vont te rappeler pourquoi la vie vaut la peine d’être vécue » Samia
 
 
Beautiful - Christina Aguilera :













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