Une question
qui m'a animé quelques jours.
Ce sont les premières grandes vacances de ma fille mais elle a des difficultés à matérialiser que les vacances durent longtemps alors tous les jours elle me demande :
« Demain, c’est encore les vacances ? »
« Oui, les vacances durent longtemps » et on compte pour essayer d’évaluer ce "longtemps"
« Et toi, maman, tu es en vacances ? »
" Non, moi je vais encore au travail demain"
Et puis, elle est tombée naturellement la question :
« Maman, pourquoi tu travailles ? »
Ce n’est pas la première fois que cette question m’est posée.
Ce sont les premières grandes vacances de ma fille mais elle a des difficultés à matérialiser que les vacances durent longtemps alors tous les jours elle me demande :
« Demain, c’est encore les vacances ? »
« Oui, les vacances durent longtemps » et on compte pour essayer d’évaluer ce "longtemps"
« Et toi, maman, tu es en vacances ? »
" Non, moi je vais encore au travail demain"
Et puis, elle est tombée naturellement la question :
« Maman, pourquoi tu travailles ? »
Ce n’est pas la première fois que cette question m’est posée.
J’ai déjà
donné plusieurs réponses qui me semblait adapter à son âge :
" Pour
gagner des sous et acheter à manger"
"Pour
acheter du pain, tu donnes des pièces à la boulangère, et bien on va au travail
pour avoir des pièces"
Je me suis
même entendu dire : "Si j’avais le choix, je n’irais pas au travail,
je resterais avec toi"
Mais sa
question est pertinente : pourquoi est-ce que je vais au travail ?
Est-ce que je n’ai pas une meilleure image
du travail à lui offrir que le simple fait de gagner de l’argent ?
Pourtant sur
la question du travail, j’ai déjà fait un beau parcours.
A tout juste
32 ans, j’ai 10 ans d’expérience professionnel au sein d’un groupe régional,
j’ai
validé une VAE (Validation des acquis de l’expérience) et réaliser un
bilan de compétences.
A ce sujet,
je pense qu’il est vraiment important de pouvoir régulièrement se poser sur son
parcours professionnel.
De ce bilan
de compétences, je suis repartie avec une jolie liste d’aptitudes et de
compétences : mon profil
MBTI me permet d’avoir un prisme de décision en fonction de mes aptitudes naturelles à faire les choses.
Le point sur
mes compétences me permet d’avoir un bagage et une expérience à valoriser.
Mais
aujourd’hui, mes valeurs ne sont pas en adéquation avec le monde de
l’entreprise.
Mes
compétences ne sont pas pleinement utilisées, j’ai l’impression de plus
apprendre et de vivre sur mes acquis.
J’avais
étudié la possibilité de changer de voie professionnelle mais qui s’est conclue
par un abandon, il est difficile de reprendre 3 ans d’études, surtout
financièrement et également en termes d’organisation.
Bien que
cela soit possible et qu’autour de moi, une amie a concrétisé sa reconversion
avec brio, bravo Sophie ! ;-)
Bref, on ne
peut pas dire que mon travail soit une réelle source d’épanouissement.
Et puis, mon
nouveau job de maman est devenu ma priorité et j’apprécie de pouvoir concilier à
la fois ma vie professionnelle et personnelle.
J’ai
abandonné le cliché de la réussite et de la performance qui veut que dans mon
métier il faut devenir une cadre trentenaire dynamique qui bosse 12h par jour
en mangeant sur le pouce un sandwich Marie Blachère.
Je suis
souvent étonné quand j’entends évoquer le travail dans une conversation, dans la
majorité des cas, travailler rime souvent avec la notion d’effort et de de difficulté.
Mais pourquoi le
travail doit-il être forcément pénible et synonyme de pression ?
Dans mon
secteur administratif, il y a souvent des difficultés à traiter un certain
volume sous des délais toujours plus courts mais en général, ce n’est pas
uniquement les tâches qui sont le plus difficile à vivre, mais plutôt la
mauvaise communication, les rivalités entre collègues, le manque de
considération de la hiérarchie…
L’impression de n’être qu’un numéro…
Bref, dans cet environnement particulier, comment peut-on agir pour se sentir mieux au travail ?
Pour ma part, il m’a fallu apprendre à prendre du recul et à moins compenser en acceptant de faire ce que je peux avec les moyens dont je dispose.
Quand je sors de la sphère du travail, il me faut le temps de la route pour faire le tri et me libérer de mes pensées afin de pouvoir pousser la porte de la maison en mode maman.
Et vous, pourquoi allez-vous au
travail ?
- Le savoir-être traduit les opinions, les attitudes et les comportements de la personne.
L’impression de n’être qu’un numéro…
Bref, dans cet environnement particulier, comment peut-on agir pour se sentir mieux au travail ?
Pour ma part, il m’a fallu apprendre à prendre du recul et à moins compenser en acceptant de faire ce que je peux avec les moyens dont je dispose.
Quand je sors de la sphère du travail, il me faut le temps de la route pour faire le tri et me libérer de mes pensées afin de pouvoir pousser la porte de la maison en mode maman.
La
difficulté que je rencontre actuellement c’est comment concilier mes besoins et
mes aspirations avec un monde de l’entreprise qui mêle souvent rentabilité,
budget, compétitivité, productivité.
C’est-à-dire
comment évoluer dans un monde à l’opposé de mes valeurs personnelles ?
Mais à quoi
je m’accroche pour me lever le matin :
A la
confiance qu’on m’accorde quand on me demande un conseil ou qu’on me confie une
difficulté professionnelle ou personnelle,
A cette
impression d’être utile par le partage de mon expérience ou de mes savoirs,
A ce défi relevé
qui me rend fière,
A la bonne
ambiance des déjeuners du midi avec mes collègues,
A ce café ou
ce thé que l’on partage dans les moments difficiles,
A chaque « bonjour »
ou « Merci » que je m’emploie à prononcer avec conviction,
A cette
bonne humeur que j’essaye de communiquer,
Bref à ma
façon de me comporter et d’interagir avec les autres pour instaurer un climat d’échange, de confiance et de simplicité pour atteindre les objectifs.
Et si la
clef de mon épanouissement professionnel était la possibilité de mobiliser et partager pleinement
mes savoirs – savoirs faire et savoir être ?
Et si être
un bon professionnel pour moi passait par la bienveillance que l’on emploie pour mettre
en œuvre ses compétences ?
Comment
expliquer à ma fille, que mon épanouissement au travail, je le dois à beaucoup de petites choses, pas forcément à mon statut, au montant de mon salaire mais à
la fierté de me dire que je mets en
place mes compétences en étant attentive aux autres et dans la bonne humeur.
Pour
l’instant, ma réponse est plus simple : j’aide les gens en m’occupant des
chiffres et je détourne la conversation…et on verra plus tard en fonction
de l’évolution de ses questions.
De temps en temps, elle m'apporte une calculatrice "comme à ton travail maman!" et je sourie.
Et dans un
autre monde ?...
Ne serait-il
pas possible de partager ses compétences pour un autre objectif que celui de produire
à profusion ou de gagner toujours plus d’argent ?
Et si on
avait un revenu universel, notre vision du travail serait-elle la même ?
Savoir –
Savoir faire – Savoir être
- Le savoir fait référence aux
connaissances théoriques ou déclaratives : c'est la maîtrise du vocabulaire,
des normes et des lois, données et caractéristiques sur des produits, outils ou
services...
- Le savoir-faire correspond à la
maîtrise des modes opératoires et des processus.- Le savoir-être traduit les opinions, les attitudes et les comportements de la personne.
Petit lexique Corporate